Dans un récent article, intitulé la « Guerre des deux roses », le quotidien Le Monde fait tenir à Jean Paul Nunzi des propos que l’intéressé récuse.
Non, il ne fera pas alliance avec l’UMP en cas de second tour lors de la prochaine municipale à Moissac. Sa liste « Libres et ensemble pour Moissac » ne fera d’ailleurs alliance avec personne. Libre elle est, libres elle laissera les électeurs dans leur choix. Pas d’accord d’appareils, pas de petits arrangements entre « amis ».
Oui Jean Paul Nunzi a pris ses distances avec le PS. Il revendique une liberté, un droit d’inventaire, notamment sur les choix du parti en Tarn et Garonne. Il est aujourd’hui un compagnon de route, certainement pas un homme de l’appareil. Des dizaines d’années d’engagement ne s’effacent pas comme par miracle. Mais depuis plusieurs saisons, la situation politique du département est devenue à ce point illisible que Jean Paul Nunzi a préféré en tirer les conclusions.
L’intuition, la calculette et le cœur
Pour le moment, trois listes sont déclarées, il semble que Patrice Charles aie du mal à rassembler trente-trois noms, mais il ne faut jurer de rien. Rappelons simplement la cruelle réalité électorale des derniers scrutins. Au dernières élections municipales de 2008, la liste d’union de Jean-Paul Nunzi (Nunzi-PS-Verts-PRG) l’emporte au premier tour avec 54,10 % des voix. Aux cantonales de 2011, le charisme de Guy-Michel Empociello le contraint à une victoire de second tour, face au Front National. Mais au premier tour, il n’avait rassemblé que 41,94 % des électeurs, sans candidat socialiste, bravo Guitou ! Les Verts et le Front de Gauche totalisent à eux deux presque 16 %. Même schéma au premier tour des législatives de 2012, avec un résultat moindre des Verts-Front de Gauche. Au second tour, la radicale Sylvia Pinel réunit sur Moissac 55,56 %, toujours devant le FN.
Quels enseignements tirer de ce résumé ?
C’est tout simple : Pierre Guillamat peut-il rassembler une majorité sur son nom ?
Euh … non, car il est surtout connu pour être notaire et pour figurer en bonne place sur les photos de Moissac publiées par la Dépêche, mais pas pour le travail accompli dans son mandat d’élu municipal, ni son engagement auprès de la société civile des associations, malgré une présidence de l’Avenir Moissagais où il a laissé un souvenir, disons mitigé.
Sur le versant strictement relatif au rapport des forces politiques : Pierre Guillamat peut-il rassembler une majorité sous la bannière du parti de Baylet, les radicaux « de gauche » ?
Euh … non, car sans les électeurs socialistes, écologistes, et du Front de Gauche, le P.R.G. ne peut espérer de résultat déterminant lors d’un second tour.
Ceci dit, la nouveauté de cette élection à Moissac réside essentiellement en deux faits : la liste de la droite et du centre de J.M. Henryot et la liste commune Guillamat-Benech-Gauthier qui réunit radicaux « de gauche » et la droite rurale moissagaise. Or, cette alliance contre nature marque les esprits. MM. Benech et Gauthier sont clairement taxés de « traîtrise » (cela a été entendu dans une conversation) par leur électorat traditionnel agricole, même parmi les chasselatiers dont le second est président du syndicat. Des électeurs seront pris entre un renouveau « de droite » incertain que peut représenter la liste Henryot, et l’acquiescement à une liste sortante qui n’a pas si mal fait son travail, selon leurs propres dires. Mais ce flottement se retrouve parmi les électeurs du PR « de gauche ». Pourquoi s’être allié avec la droite, alors que, électeurs radicaux, nous pensions voter pour la gauche ?
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N’avez-vous vous pas lu dans cette bonne vieille Dépêche que la liste Guillamat n’est pas affiliée au PR »G » alors que les sites internet (le national et le local) du parti en parlent comme d’une liste officielle ? 😉
http://www.planeteradicale.org/Les-tetes-de-liste-PRG-investies.html
http://www.prg82.org/spip.php?article1137#.UxiIydJdXHQ
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Vous avez raison et cela ne nous avait pas échappé
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