La Vierge, la Sainte Vierge dans la campagne de P.Guillamat et G.M.Empociello. Voilà une recrue providentielle pour une équipe qui n’a qu’un seul crédo: faire tomber Moissac dans l’escarcelle de JM Baylet. Une équipe étrangement enregistrée en préfecture sous le sigle UDI, le parti de J.L. Borloo. A ce stade, une conclusion s’impose. JM. Baylet est dans la majorité présidentielle, partout, sauf à Moissac. Il risque d’y avoir comme du vague à l’âme chez les électeurs PRG.
La Vierge a donc été enrôlée pour fournir, si l’on en croit la feuille électorale intitulée « La Dépêche du Midi », des raisons nouvelles d’excommunier Nunzi et ses mécréants. Diable! La vénérable statue qui domine Moissac a perdu il y a quelques temps, une de ses mains après une expédition vandale. Tous ses voisins et amis, qui se sont constitués en association, ont alors demandé au maire réparation de l’outrage. A raison! La noble dame ne peut tendre vers Moissac, et sous les yeux des touristes qui viennent admirer le point de vue, un moignon informe. J.P. Nunzi était d’accord. Mais le temps et les péripéties en ont décidé autrement. La Vierge n’a pas encore retrouvé sa main.
L’anecdote s’arrêterait là, si cette navrante histoire n’avait pas permis à la Dépêche de dresser un nouveau réquisitoire contre la politique de JP Nunzi. Nouvelle couche, nouvelles attaques contre le patus, et bien sûr nouveaux mensonges sur le prix de l’opération, qui rappelons le coûtera 700 000 euros à la commune! Et pour faire bonne mesure, le maire sortant est accusé d’avoir enterré une chapelle, joyau de l’architecture du moyen âge, dont il ne reste que des bouts de fondation. Ainsi lui le barde du patrimoine, serait-il pris en contradiction avec lui même!
Encore une fois, la vérité est… au fond du puits du patus. Les pierres de la chapelle en question seront recouvertes de sable à la demande des architectes des Bâtiments de France qui veulent ainsi protéger les vestiges. Sage décision, car fouiller encore autour de cette chapelle aurait pris plusieurs années, laissé ouvert le chantier et privé les Moissagais de la jouissance de cet espace qui extasie déjà tous nos visiteurs. Les générations futures pourront si elles le souhaitent et si elles en ont les moyens, poursuivre les recherches archéologiques.
La majorité sortante, seule entre tous les candidats, propose une politique où le tourisme est un vecteur de développement économique. Grand site, Moissac ambitionne de doubler la fréquentation touristique, la passer de 200 000 à 400 000 visiteurs par an, par la mise en valeur du patrimoine, de tout le patrimoine moissagais.
Mais le tourisme ne fait pas tout. Nous l’avons toujours dit. Pôle fruitier, tourisme, activités industrielles et artisanales sont à nos yeux les trois piliers de la prospérité de Moissac. Les anciens le savent, il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Ouais, j’ai lu l’article de celui qui signe Baptiste Gay dans la Dépêche à propos de la vierge du Calvaire. Perfidie accompagnée de fautes d’orthographe, du journalisme de haut niveau. Du niveau du journal qui l’emploie ? Oui, du même niveau. Cependant, ils ont des circonstances atténuantes pour être si peu professionnels : Empociello en a été rédacteur en chef. Lourd passé de mauvaises habitudes. Il n’y a qu’à voir le torchon bleu qu’il nous a présenté comme programme, un désastre.
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Que Guillamat pointe à l’UDI, rien de bien renversant, il y a bien trois listes à droite, dont une à fière allure, j’ose, celle du bon docteur Henryot. A force de vous focaliser sur cette guéguerre avec La Dépêche (dont je suis correspondant, et oui, nul n’est parfait), et ce PRG moribond qui écope comme il peut, vous vous laissez aspirer vous aussi vers cette campagne plutôt droitière… sécurité, patrimoine… Et l’Art vivant, bon sang! Oui le fruit, l’abbatiale, racines quintessentielles, savoirs faire et être d’une culture, d’un art de vivre… Bien sûr. Mais il existe bel et bien encore, ce peuple de gauche, qui s’interroge à Moissac. Dans mon entourage qui va du rouge au rose clair, c’est l’abstention qui se dessine, et même… le vote Henryot, et oui… Ne le sous-estimez pas, sa campagne est plutôt bien foutue, il ratisse plus large que l’on peut imaginer. Je vous mets en substance ces quelques lignes vous interpelant que j’avais posté sur le blog de Moissac au Coeur. Il reste une semaine, bon sang!
« Effectivement, comme un trou d’air, générant un espace où malheureusement le Front de Gauche fait défaut. J’en appelle à la liste du Maire sortant de ne pas se laisser aspirer, elle reste l’ unique représentante d’une sensibilité vaguement progressiste. Il ne s’agit pas d’ occulter bien sûr les réalités. Oui, il y a des souffrances sociales, mais non, les réponses ne sont pas que sécuritaires. Ainsi l’art. Il est vitrifié à Moissac, certes avec une belle programmation au centre culturel, mais je refuse à ce que cette ville soit un conservatoire. Aucun lieu d’art vivant, de musique live où siroter un verre, la zap obligée de partir à Esmes… Je sais, l’initiative privée fait défaut. Mais le souffle peut venir des politiques… Lafrançaise, Verdun-sur-Garonne ou Lauzerte mettent l’art qui vit, qui propose, dans la rue. C’est aussi ça, la Gauche. Et il y a ce petit peuple dont je suis, vaguement bobo de province entre 1500 et 2000 €, qui s’interroge, se sent orphelin. A vous autres de « Libres et ensemble pour Moissac », cette perche est à saisir… »
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Non, Guillamat ne pointe pas à l’UDI, mais au PRG (voir le site du PRG national). Son étiquetage UDI (sous lequel il a fait enregistrer sa liste) n’est qu’une imposture. L’UDI compte plusieurs encartés sur la liste du Dr Henryot et je présume qu’ils ne vont pas se laisser faire. Maintenant, concernant l’art de rue, l’équipe Nunzi n’a jamais freiné quelconque initiative. Car l’art populaire transpire du peuple, mais à son initiative. Tout ce que peut faire une commune comme Moissac, c’est encourager les associations et son école municipale de musique, ce qui est largement le cas. Ce n’est pas à une collectivité, quelle qu’en soit l’échelle, de faire de la création artistique
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C’est bien ce que je dis, allons, c’est d’initiative privée dont je parle… J’évoque simplement un souffle, un appel d’air, absent dans cette campagne de crise économique et sociale et de crispation entre individus… Du coup ne ressortent que certaines thématiques ancrées à droite. C’est ce qui est perçu, on est bien d’accord, je ne dis pas que la Municipalité n’a rien fait pour l’art vivant, mais je trouve l’unique liste de Gauche assez timide dans son discours actuel… Choix stratégique sans doute, mais attention. Faites-nous, rêver bon Dieu! Quant à Guillamat à l’UDI, boutade bien sûr… Allez on y croit pour dimanche.
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Nous sommes en effet la seule liste de gauche à Moissac. Mais c’est vrai que notre campagne est sérieuse, réaliste, parfois presque trop. Que pourrait donc être la part du rêve? Des promesses sans lendemain? On n’en fera pas! Des envolées lyriques à vous faire chavirer l’âme? La municipale est-elle bien le lieu?
Peut-être faudrait-il insister plus sur l’ambition que nous avons pour cette ville de Moissac, sur une vision affranchie des contingences. Dire aussi que sans mise en abîme de nos existences, sans le truchement du spectacle vivant, de l’art sous toutes ses formes, nous serions condamné au quotidien, donc au trivial. Et depuis l’âge des cavernes, l’homme sait qu’une main peinte sur une paroi, forcément sublime notre destin individuel et collectif. Autant dire que dans notre projet, l’artiste a toute sa place. Qu’il la revendique!
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Bien sûr. Je parle simplement d’atmosphère, de couleur… Je suis père de famille et travaille toute la semaine avec des gens en insertion. Le quotidien et ses difficultés, je les connais. Campagne sérieuse, oui. Mais elle est « sérieuse » aussi chez les concurrents. Je parle de teinte, de coloration, de discret appel du pied. Un poil de lyrisme? Et pourquoi pas! Dans une de mes chansons avec mon groupe on a mis un « sample » (emprunt…) d’un discours de Blum. Et bien, même chimérique, ça le fait! Il va y avoir le « meeting », c’est le moment. Ma voix vous est acquise, mais mon alerte est pour bien des gens de mon entourage, qui trouve M. Nunzi disons, un peu vieillissant après tant de mandatures. Je ne prône pas le jeunisme, mais un souffle d’avenir, et non pas recroquevillé sur le patrimoine et la sécurité. C’est un peu tard maintenant, et je ne suis pas expert en communication. Dans cette ville vivent des écrivains, des photographes, des poètes, des auteurs compositeurs, elle héberge une formidable compagnie de clown, une autre de théâtre, formidable elle aussi. Oui, c’est à eux de se montrer. Mais où? Saint-Benoit aux heures de bureau? Et si un bar ou autre venait à vouloir faire une vrai scène de cabaret-concert (le HDP est surdimensionné pour la pépinière, Confluences, beurk), le soutiendriez-vous? Je pense que oui, mais est-ce bon à dire dans cette campagne pour quinquas en attente de retraite tranquille (au fait, j’ai 47 ans) qui a peur de l’étranger assis au coin de la rue… C’était juste un questionnement, une manière de faire un peu avancer le schmilblick. J’espère avoir été positif.
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