Dimanche matin, 10 heures: Jean Michel Baylet campe dans la cour de la préfecture de Montauban. A ses côtés, la ministre Sylvia Pinel s’affiche ostensiblement. Et tient le bivouac. Une présence qui a irrité certains grands électeurs qui l’ont fait savoir mezzo voce.
12 heures : le dépouillement donne lieu à une première crispation. Quelques bulletins de Jean Michel Baylet sont barrés. Sont-ils nuls? La commission électorale hésite. Il faut dire que le bulletin PRG détonait. Une feuille grand format, avec quatre noms, ceux de Baylet et de Labruyère et ceux de leurs suppléantes. Tous les autres partis avaient imprimé des bulletins plus petits, au même format, mentionnant deux noms seulement, le titulaire et son suppléant. Pourquoi le PRG a-t-il été autorisé à faire pareille présentation? Au final, la tension retombe, les délégués des candidats se mettent d’accord sur le traitement à réserver à ces bulletins.
13 heures : la brasserie en face de la préfecture ne désemplit pas. J.M. Baylet fait le tour des tables, les palabres s’accélèrent… Qui reste, qui s’efface, qui soutient qui?
15 heures 30 : reprise des votes. J. Michel Baylet et Sylvia Pinel ont disparu. On ne les reverra pas. A 18heures, au moment de la proclamation des résultats, radio et télé le réclament, cherchent désespérément des PRG pour des réactions à l’événement. Plus personne ne veut parler. Pendant ce temps, François Bonhomme, le nouveau sénateur UMP, est applaudi par les siens. Puis donne ses premières interviews. Une page se tourne…