Les Radicaux ne quitteront pas le gouvernement. ils ont, disent-ils, obtenu ce qu’ils voulaient. Officiellement, pour leur laisser une porte de sortie Manuel Valls n’a fait aucun commentaire. Rien en vérité. Le maintien des départements ruraux était réglé depuis longtemps et le reste n’est qu’un habillage pour permettre à JMB de ne pas sortir à poil de la séquence qu’il a lui même ouverte.
On se souvient : l’échec au sénatoriales, sa première défaite dans un scrutin qui à priori lui était favorable! Et sa grosse colère qui n’est toujours pas retombée. Colère contre les socialistes qui seraient les artisans de sa déconvenue. A ce stade, ce n’est plus de l’analyse, c’est de la cécité!
Pour montrer ses muscles et son pouvoir de nuisance, JMB refait à Valls le coup du chantage, un coup gagnant la dernière fois. Mais cette fois, c’était la fois de trop. Au sein de son propre parti, de nombreuses voix se sont élevées, et non des moindres, pour dénoncer la méthode et annoncer par avance qu’il n’était pas question de quitter le gouvernement. Pour aller où d’ailleurs?
Les Radicaux resteront donc au gouvernement. Dans la majorité parlementaire, c’est moins sûr. On peut parier qu’ils auront à coeur, à telle ou telle occasion, de faire entendre leur dissidence. Mais, JMB ne pourra plus mener la fronde au Sénat. En fait, cette séquence raconte sa perte d’influence, auprès du gouvernement et de F. Hollande, mais surtout au sein de son parti. En quelques semaines, JMB semble avoir perdu la main. Ce qui rend d’autant plus périlleuse pour lui la séquence politique qui s’ouvre. Avec les départementales de mars 2015, il court le risque de perdre son dernier bastion d’importance, le Conseil général de Tarn et Garonne.