Martin Malvy ne sera pas candidat à sa propre succession. Le président de M.P. laisse donc la place à 79 ans (en février) et 3 mandats bien remplis. Dès lors s’ouvre à gauche la course à sa succession, dans un contexte nouveau, puisqu’avec la réforme, les deux régions M.P. et L.R. sont appelées à fusionner pour n’en faire plus qu’une. Qui sera donc le/la tête de liste sur ce nouveau territoire? Plusieurs noms reviennent : Philippe Martin qui vient de refuser la direction des chasses présidentielles, Sylvia Pinel, poussée par JM Baylet, Carole Delga, secrétaire d’état au commerce, soutenue par l’Elysée, et qui semble à ce jour tenir la corde.
Bien sûr rien n’est encore fait, tout le monde, à droite comme à gauche attend de Martin Malvy qu’il confirme officiellement sa décision. Ce qui est certain, c’est qu’à gauche, compte tenu de l’enjeu, conserver la région, il faudra trouver une tête de liste rassembleuse, susceptible de fédérer sur son nom, les radicaux de tout poil, mais aussi une partie de la gauche du PS, et bien entendu les écologistes. Faute de quoi, la région pourrait changer de couleur tant le contexte politique est aujourd’hui défavorable à la gauche de gouvernement. A cela s’ajoute une complication qui est de taille : les desiderata de la gauche et notamment du PS languedociens. Va-t-il revendiquer la tête de liste, et sur quel nom? A l’exception de Damien Alary, président de l’actuelle région L.R., il ne dispose pas de personnalités capables de s’imposer dans cette compétition.
Martin Malvy
Entré en politique en 1970, député du Lot entre 1978 et 1998, plusieurs fois membre de gouvernements, entre autre ministre du budget de 1992 à 1993, Martin Malvy a remporté pour la première fois les élections régionales en Midi-Pyrénées en 1998. Il a été réélu en 2004 et en 2010, l’emportant cette année-là avec plus de 67 % des voix au second tour. « Le mieux élu de France » se plait-il à rappeler!