Départementales : les raisons de l’échec


Avec un peu plus de 11%, notre liste Demain Moissac a subi un revers important. Ce résultat la met en quatrième position derrière l’UMP qui tire bien son épingle du jeu, derrière le FN qui bénéficie, mais ce n’est pas une surprise, du rejet des politiques nationales, derrière aussi le PRG. Mais ce dernier perd le canton ce qui ne sera pas sans conséquences sur la majorité departementale.

Nous avons perdu, parce que la gauche est partie profondément désunie. Le Front de gauche sauve certes les meubles mais sur un rejet de l’action du gouvernement. Il se sert des mêmes ressorts que le FN. Le PRG a poursuivi sans sciller sa politique suicidaire qui vise à tailler des croupières au PS et à ses alliés locaux, les Verts. On connaît le résultat : perte hier de la mairie de Moissac et aujourd’hui perte du canton. J’avais suggéré dès le début que chacun à gauche retrouve le sens des réalités, autour de candidats compatibles entre eux, ce qui excluait de fait ceux qui ont détruit la majorité de gauche sur la ville. Je n’ai pas été entendu.

Par ailleurs, notre liste, Demain Moissac, n’a pas été clairement identifiée, ni comprise. Sorte d’OVNI politique qui a eu du mal à afficher ses couleurs et a certainement souffert d’un positionnement incertain. Son programme dont les mérites étaient grands, le seul à parler du canton et du département, a été systématiquement ignoré par la Dépêche du Midi, le journal du président du Conseil général. Qui sème le vent récolte la tempête !

Mais plus fondamentalement, les électeurs n’ont pas compris la division à gauche. N’ont pas compris ce qui se jouait, ce que nous visions : faire tomber la majorité départementale ou construire une majorité alternative, une sorte de troisième force entre Barreges et Baylet? Illusion! En politique, il faut de la clarté et une élection locale n’est pas l’outil approprié pour construire un mouvement.

Le second tour s’annonce particulièrement difficile. Le département risque de tomber dans l’escarcelle de la maire de Montauban, donc de l’UMP. Autistes les radicaux et leurs alliés ne semblent pas comprendre la situation sortie des urnes. Rien pour l’instant dans leurs déclarations n’indique une volonté d’infléchir une politique dont nous avons dénoncé les errements. L’union est pourtant à ce prix dans les cantons où il y a encore quelque chose à faire. Comment J.M. BAYLET peut-il vouloir retrouver un poste ministériel et rester sourd au message des électeurs, mépriser à ce point des socialistes,  partenaires à Paris et adversaires en Tarn et Garonne? Comment n’a-t-il pas compris qu’il était temps de passer la main et surtout de changer de méthode, d’en finir avec un système d’un autre âge?

Résultats canton de Moissac

UMP: 34,2%/ FN: 29,1%/ PRG: 19,1%/ F.G: 5,9%/ Demain Moissac: 11,5%

Une réflexion sur “Départementales : les raisons de l’échec

  1. Ont gagné les listes qui affichaient clairement leur ancrage. FN, UMP… sur Moissac, on dirait qu’il est honteux de s’afficher PRG ou socialiste. Pas de lisibilité pour qui ne connaissait pas les candidats, donc. Pour la liste « Demain Moissac », je pense que cette élection est arrivée trop vite, pour cette dynamique récente. Il faut viser les prochaines municipales, prendre le temps du projet, renouveler les forces vives. DM a le mérite de rajeunir les cadres à gauche à Moissac, mais à mon avis, il était peut-être un peu tôt pour se présenter, sans risquer la déroute, avec la conjonction du contexte local (les dernières municipales, la dynamique de la droite) et surtout national. DM, on y croit, mais soyons patients, et travaillons.

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