Voilà près de trois mois que le Conseil municipal de Moissac ne s’était pas réuni. Et pourtant, comme si on n’avait pas grand chose à se dire, pas de gros problèmes à régler, l’ordre du jour s’annonçait terriblement banal. Ce qu’on appelle régler les affaires courantes!
Heureusement, il y avait les questions diverses. L’opposition de gauche avait décidé de remettre sur la table les gros dossiers qui inquiètent Moissac et de lancer le débat sur l’accueil des réfugiés syriens.
Réfugiés
Dans une interpellation il y a dix jours au maire et au Président de la communauté de communes, le Parti socialiste de Moissac proposait en effet la tenue d’une réunion entre élus et associations afin d’évaluer les possibilités d’accueillir sur le territoire quelques familles. Dans une lettre adressée aux maires cette semaine, le préfet du département faisait de même. Pas assez à l’évidence pour réveiller la fibre solidaire d’une droite, son maire, qui ne veut pas prendre ses électeurs à rebrousse poil. C’est donc non aux réfugiés, non à l’étude de la situation, non au moindre geste. Et tout ça la main sur le coeur. « On voudrait bien, mais ce n’est pas possible. On ne saurait pas les recevoir dignement, et puis il y a déjà trop de misère à Moissac ». En gros, à nos pauvres on ne va pas ajouter les malheureux de Syrie ou d’ailleurs. Le FN jubile qui félicite publiquement le maire. In extremis, ce dernier voit le piège se refermer : « Je ne suis pas dans le refus de l’autre ». De retour chez moi, je tombe sur un reportage montrant l’accueil des boat people dans les années 70 et l’action de Kouchner, Chirac et Giscard… Sans commentaire!
Hôpital
Le maire est formel, la communauté de communes a décidé de mouiller la chemise pour défendre l’hôpital. Après une entrevue avec la directrice de l’Agence régionale de santé (celle qui préside aux destinés de nos structures de soins), les édiles en sont convaincus : l’hôpital a de beaux jours devant lui. La mise en place du projet de territoire (la fusion avec Montauban) devrait bientôt avoir lieu. La rénovation des urgences de Moissac, annoncée il y a si longtemps, devrait commencer à la fin du mois.
Pour autant, la vigilance s’impose. D’où l’intérêt du Comité de défense. Les deux maires de Moissac et de Castelssarasin, ainsi que le Président de Terres de confluences, sont entrés au Conseil d’administration de l’association. Ils sont désormais partie prenante de la manifestation du 7 octobre, au Hall de Paris. Ils parlent de mettre en place un projet de santé à l’échelle de l’intercommunalité, dans lequel bien entendu l’hôpital de Moissac tiendrait le rôle principal.
Trésorerie
Et oui, les services sont redéployés, dispersés au quatre vents. Une partie à Castelsarrasin, une partie à Montauban. Notamment le contrôle de gestion de l’hôpital! Des permanences seraient cependant organisées pour accueillir les Moissagais. Il parait qu’il faut se faire une raison: c’est partout pareil, le trésor public restructure et redéploie. En attendant, c’est Moissac qui en fait les frais.
Festival de la Voix
Oui, il a un problème de fin de mois, si on peut dire. Non la mairie ne va pas fournir une rallonge. Elle vient de se souvenir que MCV, l’association qui porte ce festival, avait demandé une subvention au Conseil départemental. Demande retoquée en son temps. Le maire, qui est aussi vice président du Département a donc conseillé à MCV de refaire sa demande, avec la promesse cette fois que les élus veilleront au grain. Le montant? Le maire ne sait pas. Mais il promet de revoir l’année prochaine la dotation de cette manifestation. En attendant, il a engagé, dit-il, des discussions avec son homologue de Castelsarrasin sur l’existence des deux festivals. Mais il se refuse à dire vers quoi elles vont conduire.
Tourisme
Les élus ont du mal à accepter les évidences: les touristes ont boudé Moissac, comme ils ont boudé le département. La faute à la canicule hasardent-ils penauds! Voilà qui tombe mal alors que l’Office de tourisme, désormais exonéré de redevance (plus de 100000 euros) n’a jamais eu autant de moyens pour développer sa politique.
Alors des solutions messieurs-dames? Oui, il faut apprendre à communiquer, il faut faire mieux connaître la ville, travailler avec le département disent-ils. On se demande ce qu’ils attendent, ça fait bientôt deux ans qu’ils sont au pouvoir.
En fait, l’affaire de la rue de l’Inondation est révélatrice du manque de savoir-faire de cette majorité. Voilà un projet de rénovation (mise en sens unique avec cheminement piéton) qui est estimé à un million d’euros. La mairie va prendre à sa charge 72% de la dépense, alors que région et département n’apporteront que 7,5% chacun. Mais si ce projet avait été inscrit dans la politique des Grands sites, les deux collectivités auraient pu apporter jusqu’à 30% chacune. Pour cela, il aurait simplement fallu découper les travaux en plusieurs tranches. Et parler à nos partenaires, la région entre autre! Ce sont donc les contribuables moissagais qui paieront la facture.
Petits bras
Moissac joue petits bras. Et à chaque problème, la majorité propose une thérapie de perlimpin, des emplâtres sur des jambes de bois. Faute de courage, d’ambition, de savoir construire des solutions adaptées, elle s’en prend à la baisse des dotations de l’état qui transfère au passage de plus en plus de charge aux communes. Cela est vrai, mais il est tout aussi vrai qu’il faut réformer, regrouper, en finir avec ce millefeuille (communes, communautés, départements, régions, syndicats de tout poil…) qui gaspille les moyens, et affiche souvent son inefficacité. Tout comme il faut revoir au sein de notre département, la répartition des ressources, mettre en place une ambitieuse et réaliste politique d’aménagement du territoire. Les motions de l’Association des maires de Tarn et Garonne ne disent rien sur ces sujets là. La gauche ne les a pas votées!
De plus en plus déçu par cette droite, et surtout par ce maire. Un élu de l’opposition m’a confirmé ce que je savais par une élue de la majorité de droite. Le conseiller municipal de droite Matthieu RICHARD ne vient plus aux conseils municipaux, ni à leur réunions, depuis fin janvier. J’ai pu le vérifier en regardant la liste des participants sur les compte rendus des conseils municipaux sur le site de la ville.
On peut tirer des conclusions :
– quand on est de la famille du maire, on peut se permettre de ne plus participer à rien et continuer à toucher le revenu du conseiller municipal de la majorité (entre 180 et 230 euros, je connais pas le montant exact).
-on pourrait demander au maire de faire des économies en virant ce monsieur car son attitude est indigne d’un élu de la république. Ou il revient à notre service, ou il démissionne!
-le maire protègerait il encore un membre de sa famille, après avoir nommé son fils adjoint à la police, son beau-frère au commerce et en préservant un beau fils qui se comporte comme un déserteur?
-le dédain affiché contre les élus de gauche par les adjoints de droite semble en fait recueillir l’assentiment des conseillers de droite. AIE !
La conseillère de droite m’a chuchoté un jour que lors d’une réunion houleuse en fin d’année, le beau-fils RICHARD a insulté l’ancien adjoint au commerce. Le maire a ensuite viré ce monsieur. Et cela faisait suite à des insultes portées par l’élu aux agriculteurs envers l’élu au budget. Et c’est l’élu au budget qui est viré. Ambiance, ambiance.
Pourtant M. CALVI continue à participer aux conseils municipaux et sur le site de la mairie, il n’y a plus marqué de fonction. L’élue de droite m’a confirmé qu’il ne devait pas être défrayé. A rien y comprendre.
Donc il vaut mieux faire partie de la famille pour être bien traité et se croire tout permis, y compris insulter un élu, déserter de ces devoirs et continuer à être défrayer.
Comment voulez vous qu’on respecte une droite pareille? Tout part dans tous les sens. Ca promet pour les 4 ans qui reste. On va rigoler.
Monsieur VALES, continuez à porter fièrement les couleurs de la vérité.
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Le népotisme est la tendance de certains supérieurs ecclésiastiques, évêques et papes, et par extension de certains dirigeants d’autres institutions, à favoriser l’ascension des membres de leurs familles dans la hiérarchie qu’ils dirigent, au détriment des processus de sélection ordinaires, du mérite et, le plus souvent, de l’intérêt général.
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