Elle voulait installer hors les murs de Monjoi son atelier de fabrication de pastel. Elle renonce après plusieurs mois de galère et annonce son départ pour la Montagne noire, décidément plus accueillante. Rêve envolé ! Triste réveil ! Bleue en ces terres, Denise dont le savoir-faire est sollicité par les grandes maisons parisiennes de couture, a écrit au maire pour dire son dépit et son départ.
Monjoi, tout à sa torpeur, ne lui a pas réservé le meilleur accueil. A croire qu’elle dérangeait. Histoire édifiante. L’étranger n’est pas toujours le bienvenu par ici. Même quand il est la promesse de plus de vie, et de retombées touristiques et économiques. Montjoi n’est pas un cas isolé. Nombre de nos bourgades, de nos petites villes répugnent au changement, se complaisent dans un lent déclin, tout en pleurant sur leur sort. En effet, le désert gagne peu à peu, les services publics plient boutique, les écoles se regroupent dans les bourgs centre, les médecins déménagent vers les agglomérations et au final les jeunes disparaissent du paysage.
On a coutume de dire que cette situation est de la responsabilité des pouvoirs publics. Certes ! Mais elle est aussi le fruit d’une attitude, de l’égoïsme à courte vue d’une partie de ces populations qui ne veulent pas admettre qu’en ces temps difficiles un projet, une opportunité sont autant de lucarnes sur un ciel… bleu.
Montjoi, ton univers impitoyable….
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La désertification rurale a été programmée je pense depuis longtemps, c’est bien dommage. les petites et moyennes villes ont souvent beaucoup d’atouts touristiques que les pouvoirs publics n semblent pas réaliser.
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Bonjour et merci encore pour vos articles tellement vrais et judicieusement écrits!!! Je pense que le 82 est » MAITRE EN LA MATIERE « , en toute objectivité et humilité! Cdlmt/ C.M./
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