Sylvia Pinel (Parti radical) et Valerie Rabault (PS) ont snobé la nuit du glyphosate. C’était lundi dernier à l’Assemblée nationale, alors qu’était discutée la loi sur l’alimentation. Nos deux députées du Tarn et Garonne ne sont pas les seules. Un Insoumis et un socialiste, pas un de plus, avaient cependant décidé de veiller tard. Petit courage comparé à l’autre. Le courage de défendre ses convictions, Car au Palais Bourbon, tout le monde savait que les votes sur les amendements, glyphosate, poules pondeuses, pesticides, bien-être animal allaient être scrutés de près.
La France entière savait aussi que les lobbys de toutes obédiences, industriels et agricoles s’étaient fortement mobilisés pour sauver le glyphosate, au point de faire reculer le Président de la République qui avait un peu rapidement annoncé qu’il voulait éradiquer la molécule en trois ans.
Du coup, mais on m’objectera que c’est courant en séance de nuit, une très grosse majorité des député(e)s s’était volatilisée. On peut en déduire qu’à leurs yeux, le jeu n’en valait pas la chandelle. L’urgence environnementale ne valait donc pas quelques cernes et une nuit blanche ! D’autres sont restés, pour complaire soit à l’exécutif, soit aux lobbys, soit aux deux. Pêle-mêle le front du oui au glyphosate, a ainsi réuni des Marcheurs, des Républicains, des Modems, et des Radicaux.
Les socialistes, les Insoumis, les communistes, désormais zélotes tonitruants de la défense de l’environnement, n’étaient pas là. A deux exceptions près. Pourquoi ? Par manque de conviction ? Par crainte des paysans ? Par intérêt bien compris ? Les réponses sont dans les questions. Quatre-vingt cinq parlementaires étaient présents dans l’hémicycle. Si l’opposition avait été conséquente avec ses déclarations, elle aurait pu faire basculer les votes. Une victoire qui aurait eu valeur de symbole.
Décidément, la politique environnementale marche de Travert. Nicolas Hulot est aux abris, il se mure dans le silence, tandis que le porte-parole du gouvernement peine à justifier ces reculades en rase campagne. Il est encore temps pour le Président de corriger ces embardées et d’éclairer les Français sur ses choix dans ce domaine comme dans d’autres, sachant que le dire c’est bien, le faire c’est mieux!
« socialistes désormais zélotes tonitruants de la défense de l’environnement »
C’est assez cocasse de te voir tenir de tels propos.
Tu sais très bien que si le nombre de socialistes avait été plus important, il aurait été facile, avec leur nombre pléthorique dans la région parisienne, aux députés « en marche » d’être vite là.
C’est vraiment lamentable.
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Je pense la même chose des Marcheurs. D’ailleurs, je le dis et l’écris. Des proclamations de principe aux actes il y a loin
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