Les Moissagais ne se sont pas précipités en masse pour remplir les cahiers de doléances. A ce jour, une cinquantaine de nos concitoyens se sont déplacés en mairie pour contribuer à leur manière au Grand débat. Certains sont même venus avec des pages imprimées, histoire de développer à loisir leur pensée.
Pas de grosses surprises dans ces contributions où l’on retrouve l’essentiel des revendications, remarques ou suggestions déjà affichées un peu partout en France et listées par les medias. On notera cependant les propos sur Moissac, un centre ville « triste » et à l’abandon, le réseau routier en mauvais état, ou le manque de considération pour les employés municipaux. Un citoyen souhaite même le retour de Moissac Plage.
La transition écologique, son financement par les grandes entreprises, l’arrêt du glyphosate et le développement d’une agriculture « durable » sont plusieurs fois mentionnés. Mais au hit parade, ce sont les doléances sur la fiscalité, le pouvoir d’achat qui arrivent largement en tête avec souvent toute une panoplie de mesures. Supprimer les taxes sur les carburants, sur les produits de première nécessité, supprimer la CSG, la majoration de 1,7% sur les prélèvements sociaux… Traquer les fraudes y compris aux services sociaux, contrôler et plafonner les allocations chômage, les hauts salaires, les prix des loyers, de l’électricité, du gaz… Revaloriser le SMIC, indexer les retraites sur le coût de la vie, restaurer l’ISF mais aider les entreprises, les PME, qui créent de l’emploi, faire de la justice fiscale et même taxer les robots… Refondre notre système social, mettre en place un régime unique de retraite…
L’organisation de l’état et les services publics font également partie des préoccupations premières des Moissagais. Suppression des hauts fonctionnaires, des « privilèges » accordés aux élus, aux anciens Présidents, refonte de l’Assemblée nationale, voire suppression du sénat, mise en place de la proportionnelle… Suppression des subventions aux syndicats et aux partis politiques… S’opposer aux groupes de pression, aux lobbies, Plus de moyens pour les services publics, lutte contre les déserts médicaux, renationalisation des autoroutes, rétablissement du 90kms/h. Suppression de l’immigration quand un autre contributeur demande des mesures pour favoriser l’intégration des étrangers, plus d’autonomie pour les régions (une seule mention)
La citoyenneté suscite aussi des propositions. Rendre le vote obligatoire, créer le RIC (trois citations), ne pas réduire les libertés individuelles, favoriser l’égalité salariale entre les femmes et les hommes…
Enfin, j’ai noté qu’un de nos concitoyens était inquiet pour l’avenir des barrages hydrauliques, menacés de privatisations, quand un autre demande la mise en place d’un accompagnement pour la fin de vie, comme en Suisse ou en Belgique, quand une autre encore se préoccupe du droit des victimes.
Ces premiers cahiers vont être transmis au préfet du département, qui remontera l’ensemble à la Commission nationale en charge du Grand débat. C’est Opinion way, une société d’analyse de l’opinion, qui traitera les données issues des débats citoyens et des cahiers. Au gouvernement ensuite d’en faire son miel! Une première dans l’histoire de la République !
Merci pour toutes ces infos.
Pourquoi il n’existe pas de cahier de doléance numérique ?
Pourquoi n’y a t’il pas de débats à Moissac ?
Dommage…
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Manque de suivi de l’information. Un premier débat a eu lieu le 24 janvier à la salle du Moulin, un second le 19 février justement au Hall de Paris, un dernier aura lieu ce soir à Confluences. Pour le numérique il existe au national.
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Non non, je parlais des cahiers de doléances… personne n’est mis en cause, c’est juste un fait!
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