Nouveau rebondissement dans l’histoire du chirurgien de l’hôpital. Parti pour Pezenas où une clinique privée lui promettait le graal, François Belair serait de retour à Moissac. Il doit même être présenté ce jeudi à l’ensemble du corps médical et à la CME (Commission médicale d’établissement) qui pour l’occasion sera presque au grand complet. Dans le cadre du GHT (le groupement hospitalier de territoire), le chirurgien se verra proposé un poste à plein temps, à cheval sur Moissac et sur Montauban. Est-ce enfin l’épilogue – heureux- d’une histoire bien mal ficelée ? lire ici (1) et (2) les articles précédents.
Il faut l’espérer ! Ce retournement de situation, cette volte-face de l’intéressé est en fait le résultat de la mobilisation rapide et pour le coup réussie des personnels soignants, des médecins, des élus et du comité de défense de l’hôpital. Tous ont fait connaître leur incompréhension, manifesté leur colère, et dénoncé la gestion de ce dossier par la direction. Ce coup de menton collectif a porté. L’ARS (l’Agence régionale de santé) a même confirmé le maintien de la chirurgie à Moissac pour les trois années à venir. C’est bien! Mais cela ne vaut pas engagement pour le plus long terme, alors que la réforme Buzin prend corps et prévoit dans les territoires des hôpitaux de proximité sans chirurgie autre qu’ambulatoire. II faudra donc, et c’était la réaction du Comité de défense, rester vigilants et mobilisés. Toute vacance de poste, singulièrement à Moissac, peut fournir un prétexte à l’ARS, les difficultés de recrutement faisant le reste.
On ne le sait que trop, un hôpital est un corps vivant et solidaire, avec des arrivées, mais aussi des départs. Son bon fonctionnement nécessite du personnel compétent -c’est le cas à Moissac- et suffisamment nombreux pour garantir la sécurité des patients et la sérénité des soignants. Les regards se tournent déjà vers l’anesthésie, insuffisamment pourvue : il y faudrait 3 médecins la semaine et un infirmier par salle, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Nouveau dossier à suivre!
Le docteur Belair va bientôt découvrir ce qui l’attend à Montauban. Pour cette prise de contact, avec une institution réticente à jouer le jeu, il sera accompagné, histoire de montrer que Moissac n’a pas l’intention de s’en laisser compter. Alors le chirurgien pourra retrouver le sourire, lui qui a fait forte impression sur les équipes médicales moissagaises. Une syndicaliste m’a même confié qu’à peine arrivé à Pézénas, le bon docteur avait dû déchanter, rêvant peut-être d’un retour prochain sur les berges du Tarn. Qui a dit qu’il ne faut pas rêver ?
On est bien le 4 avril ? … et pas le 1er
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