Il paraît que majoritairement les Français se plaignent de la violence dans leur vie quotidienne. La vraie comme la symbolique. Celle du voleur à la tire et celle des institutions, l’entreprise, l’école et bien sûr l’état. Toute contrainte, qui n’est souvent que règle de vie en société, devient par les temps qui courent, harcèlement, agression, atteinte à l’intégrité, et à la liberté de la personne. Triomphe d’un individualisme forcené qui se nourrit, tardivement, anachroniquement d’une vulgate freudienne et surtout marxiste abâtardie. Mais si l’on en croit les sondages, ces mêmes Français, une moitié d’entre eux, disent « comprendre » la violence, celle qui samedi après samedi, transforme Paris et parfois certaines capitales régionales, en véritables champs de bataille. Les partis politiques, de droite comme de gauche, prennent toutes les semaines une mine gourmande pour dénoncer qui la répression policière, qui l’incapacité de l’état à régler le problème. Jaunes ou noirs les émeutiers du week-end sont tolérés, acceptés quand ils ne sont pas encouragés par ceux là qui demandent pour eux-mêmes et leurs proches, toujours plus d’attention, de protection, de considération. Nous barbotons dans la schizophrénie la plus totale.
Ce premier mai en fut encore l’inquiétante démonstration. La CGT qui espère toujours réaliser ce qu’elle appelle la « convergence des luttes » s’est spectaculairement fait voler la fête du travail. Et avec elle les salariés, les travailleurs de ce pays. Incapable de tenir le haut du pavé, de faire entendre la moindre revendication, la CGT a été débordée, submergée, prise en tenaille entre les casseurs jaunes et noirs et la riposte policière. Honnie par la grande majorité des ultras, elle n’a jamais eu les faveurs de la boutique ni des petits patrons. Sa politique de la main tendue se solde par un cuisant échec, dont le seul « mérite », si l’on peut parler comme ça, est de donner un peu de légitimité encore à ce mouvement qui mis à part la tête de Macron, ne sait plus à quelle revendication se vouer. La manif tourne en rond et exhibe ses blessés comme autant de raisons de persévérer. Est-il sage, responsable de l’encourager dans cette déraison ?
Le gouvernement a lâché 17 milliards de mesures sociales. Il a fait son mea culpa, ouvert grandes les portes du dialogue citoyen et avec les corps constitués. Il réforme à tout va. Le pays recrée des emplois dans le secteur marchand et industriel, le chômage baisse -doucement certes- alors que, étrangeté bien Française, des pans entiers de notre économie ne trouvent pas la main d’œuvre dont ils ont besoin. L’Europe, celle à qui il sera sous peu bien difficile de faire la leçon, nous regarde goguenarde et applaudit à chacun de nos prurits populistes. A ce train là, le pays risque de se défaire. Y aurait-il en France quelque chose qui ne tourne pas rond ?
Bonjour et BRAVO pour ce passage qui résume tout=} Cordialement
JE CITE=} … »Le gouvernement a lâché 17 milliards de mesures sociales. Il a fait son mea culpa, ouvert grandes les portes du dialogue citoyen et avec les corps constitués. Il réforme à tout va. Le pays recrée des emplois dans le secteur marchand et industriel, le chômage baisse -doucement certes- alors que, étrangeté bien Française, des pans entiers de notre économie ne trouvent pas la main d’œuvre dont ils ont besoin. L’Europe, celle à qui il sera sous peu bien difficile de faire la leçon, nous regarde goguenarde et applaudit à chacun de nos prurits populistes. A ce train là, le pays risque de se défaire. Y aurait-il en France quelque chose qui ne tourne pas rond ?… »
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