Sur la place Camille Delthil, les touristes s’installent doucement aux tables des restaurants. Un petit orchestre fait ses derniers réglages. Ca fleure bon les vacances. Petit conseil, petit ordre du jour. Du coup, de nombreux élus se sont autorisés un congé anticipé. Le maire toujours absent nous fait lire un message. Son retour, c’est pour bientôt. On le lui souhaite !
Volet clos pour se protéger du soleil, le conseil démarre poussivement devant un public étrangement nombreux. Une petite dizaine de citoyens, sagement installés au fond de la salle, bientôt rejoints par le chef du RN qui depuis quelques semaines, ne rate pas un événement moissagais. Le clan est de sortie.
On vote d’abord pour augmenter le nombre de conseillers communautaires. Nous étions 53, nous serons 62, la loi nous y autorise. Moissac et Castelsarrasin qui se marquent toujours à la culotte en auront 17 chacune. Ne sortez pas vos gilets jaunes : les conseillers en question ne sont pas payés, ils payent plutôt de leur personne ! Un poste d’agent a été créé pour suivre la Politique de la ville qui est rappelons-le un dispositif d’état pour aider les quartiers en difficulté. A Moissac, le centre-ville et le Sarlac sont concernés. On a un peu chipoté sur le cas de la responsable du CCAS, qui fait le grand écart entre la Communauté de communes, l’action sociale et la fameuse Politique de la ville. On s’est même un peu perdu dans les tiers, les quarts, et les mi-temps.
Les invisibles
Plus sérieusement, la Politique de la ville, s’est à nouveau invitée dans les débats avec cette fois un appel à projets. L’état veut en finir avec les « invisibles », ces jeunes de 16 à 29 ans, totalement sortis des radars sociaux, sans emploi, sans formation, pas même chômeurs officiels. A Moissac, près de 32% des 16-29 seraient dans cette situation. C’est énorme ! Le pari avec l’aide de MAJ et d’Escale confluences, c’est d’abord d’approcher ces jeunes puis, par des actions spécifiques et hors du droit commun, de tenter de les remettre dans le circuit.
Puis on a parlé patrimoine, les goujons de fer qui rouillent et détruisent les pierres du trumeau du portail de l’abbatiale. Il faudra les changer. De l’Eglise Saint Martin qu’il faut protéger des eaux. Et bien sûr du site Abbatial dont la requalification est aujourd’hui estimée à plus de 4, 2 millions d’euros, dont les deux tiers sont financés par des subventions.