Le RN est en campagne. Il twitte. C’est bien là sa seule modernité lui qui rêve si l’on en croit son chef moissagais de retrouver la ville d’avant. D’avant quoi ? D’avant la guerre ? D’avant la peste ? Le RN a des propositions audacieuses, novatrices : faire manger du cassoulet aux Bulgares par exemple. Cela règlera n’en doutons pas les problèmes que dénoncent les Moissagais ! Le RN c’est la twitto-nostalgie, une carte postale jaunie, racornie, une rengaine réactionnaire.
Le RN ce n’est pas une blague. Il est en embuscade pour faire tomber Moissac dans son escarcelle. De son arrière-boutique idéologique, il a ressorti le dégagisme. Une sorte d’appel à faire table rase, à se débarrasser de celles et ceux qui contrarient ses plans et lui font obstacle. Mais où était le RN pendant toutes ces années ? Qu’a-t-il dit, qu’a-t-il fait pour Moissac, pour la Communauté de Communes ? L’a-t-on même vu avant ce début d’automne ? Poser les questions suffit à trouver les réponses.
En fait, personne n’est dupe et surtout pas les Moissagais, qui voient bien la manœuvre. Grosse manœuvre et petite ficelle qui bénéficient d’un renfort inattendu quoique prévisible : le quotidien local. Photos et papiers complaisants pour les affidés de Le Pen, commentaires acerbes et infos de contrebande pour les autres. Et comme bouquet de désinformation, les indiscrétions du dimanche. A Moissac, comme à Montauban, la démocratie a mal à sa presse !