La situation de l’hôpital de Moissac fournit matière à un feuilleton, qui selon la loi du genre, connaît des hauts et des bas, courtes tempêtes et longues accalmies. La proximité des municipales oblige les acteurs principaux à forcer la cadence. C’est ainsi qu’à peine digéré le réveillon de Noël, le maire de Moissac annonce, qu’avec ses collègues du secteur, il va écrire à l’ARS (l’agence régionale de santé) pour demander qu’il soit fait droit à la revendication moissagaise : un chirurgien viscéral à demeure dans le CHIC ! A l’issue de la dernière entrevue avec le directeur départemental de la santé, on croyait l’affaire pliée, pas de communiqué, pas de déclaration publique pour s’insurger contre le dispositif de l’administration (voir ici la relation de cette réunion). C’était probablement mal connaître notre premier magistrat, il est vrai vertement sommé dans un courrier rendu public par l’un des chirurgiens de l’hôpital de « réagir immédiatement ».
Le maire qui doit décidément sur cette fin de parcours gérer les couacs de son équipe, avait dû aller au charbon pour s’opposer à un avis de la CDAC (commission départementale d’aménagement commercial) favorable à l’agrandissement du supermarché Leclerc de Castelsarrasin. Alors que sa première adjointe avait en effet voté pour ce projet, J.M. Henryot s’est vu obligé d’aller jusqu’à Paris, plaider la cause inverse devant la commission nationale. Il faut dire qu’entre temps les commerçants avaient fait connaître leur désaccord, dénonçant les incohérences de la politique locale. Moissac bénéficie en effet du dispositif « Bourg centre », et a obtenu de l’état (FISAC) près de 30 000 euros de subventions pour aider au maintien des commerces de proximité. Comment dès lors la première adjointe peut-elle accepter les yeux fermés l’extension des surfaces commerciales de périphérie dont on mesure aujourd’hui la responsabilité dans la désertification des centres-villes ?
En tant que Moissagais, je ne peux que constater que notre maire est perdu, que son équipe est perdue, et que leur mandat a été inutile pour la commune. Il se sont couchés devant Castelsarrasin pendant 6 ans pour soit disant ne pas raviver de guerre, (comparer les projetsréalisés par la communauté des communes sur les deux communes…) pour au dernier moment rallumer le feux du bâton de dynamite.
Castel aura eu sa piscine, ses commerces, une continuité de développement. Nous, nous aurons parait il un projet vaseux de musée. Le contraire aurait il été possible? Bésiers aurait il été aussi niais qu’Henryot l’a été?. 6 ans de perdus.
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