Le deuxième tour de l’élection municipale est reporté en juin. Maryse Baulu semble prête à une triangulaire avec le RN et TEMS. Bien évidemment elle sait que ses chances sont nulles d’inverser le cours des choses. TEMS n’est pas non plus en position de contester au RN sa suprématie électorale. La messe semble dite.
Mais si Maryse Baulu se maintient jusqu’au bout, il y a loin encore d’ici le second tour, c’est, me semble-t-il, pour deux raisons. Un, elle a besoin d’un mandat local en vue des prochaines échéances, notamment les départementales. Ce choix peut même être compris comme une volonté de ne pas abandonner le terrain à l’extrême droite. Ce baroud d’honneur alors ne manquerait pas de panache. Deux, et cela est finalement dans la logique , Maryse Baulu ne veut pas d’un face à face RN-TEMS, qu’elle considère comme des représentants des extrêmes. Elle n’entend pas laisser à TEMS le monopole de l’opposition. Compte tenu des épisodes précédent, cela peut se comprendre.
Je rappelle, qu’il y a plus d’un an, j’ai contacté Maryse Baulu, puis TEMS pour tenter de mettre en commun nos démarches, constituer si possible une seule liste. J’avais alerté sur le danger FN. C’était ma seule motivation. je ne revendiquais rien pour moi. J’étais uniquement préoccupé de constituer un Front républicain. Nous avons tenu deux réunions avec TEMS, qui a coupé court, et de quelle manière, à tout rapprochement! Avec Maryse Baulu, on est allé un peu plus loin, pour arriver finalement au même constat. Personne ne voulait vraiment d’un partenariat, d’une fusion des projets, d’un rassemblement responsable.
Le communiqué de TEMS, il y a 24 heures, révèle une myopie politique adossée à un sectarisme toujours pas démenti. Pour rassembler il faut ouvrir, il faut manifester un brin d’empathie envers l’autre. Autant dire que depuis dimanche, quand je vois les gesticulations, les grandes proclamations, les mines contrites devant les résultats du premier tour, je me demande de qui on se moque. Certes, il n’est jamais trop tard pour ouvrir les yeux, mais tout cela ressemble à de la petite cuisine d’appareil, à une caricature de cet univers politique tant décrié par les pseudo collectifs citoyens. Toute pudeur ravalée, les voilà même qui demandent l’entremise du président du Conseil départemental! Pour faire quoi? Pour tancer Maryse Baulu, comme une élève fautive? On croit rêver.
Personne parmi les challengers du premier tour n’est en droit d’exiger quoi que ce soit. Parce que personne n’en a les moyens, pas plus TEMS que les autres. Pour sauver les meubles, il faut s’y prendre autrement, tourner la page et reconstruire, sans a-priori et sans dogmatisme.