La crise sanitaire du Covid 19 met le doigt, et quel doigt, sur les précarités et ce qu’on appelle les fractures sociales. Prenons le cas de l’alimentation. Le coût du panier de courses des plus pauvres a soudainement doublé, voire triplé avec le confinement. Les prix au supermarché n’ayant pas sensiblement augmenté, c’est le volume du panier qui a changé. Il faut nourrir toute une famille, les enfants notamment, qui en période ordinaire bénéficient souvent des petits déjeuners gratuits dispensés par l’école, et de la cantine à midi qui leur propose des repas variés et équilibrés pour un prix défiant toute concurrence. Pour les familles dont les seuls revenus sont les minima sociaux, l’aide est considérable. Pour celles qui perçoivent des petits salaires aussi, ces dernières pouvant dans certains cas bénéficier d’une cantine sur leur lieu de travail. On mesure donc en ce moment à quel point, dans le seul domaine alimentaire, le système d’aides publiques ou privées, constitue un efficace outil de redistribution économique et un bouclier contre la pauvreté. C’est bien pourquoi il ne faut pas tergiverser longtemps sur la réouverture de ces structures. Elles sont vitales! Comme le sont les associations caritatives qui contre vents et marées sont restées ouvertes et permettent à des familles dans la difficulté de trouver une aide salutaire.
Rouvrir les cantines, rouvrir les écoles. C’est aussi une nécessité. Certes, il faudra y aller par étapes, définir de nouvelles modalités, mettre en place des organisations adaptées aux situations locales. Mais il faut le faire! Trop d’enfants issus des milieux défavorisés, sont en train de décrocher, de perdre pied, faute de tout: de place à la maison, de matériels informatiques, de parents disponibles et en capacité de les aider. Cette crise sanitaire est un terrible révélateur de pauvreté. Elle jette une lumière crue sur les difficultés matérielles, mais aussi intellectuelles d’une partie de la population. Elle montre toute l’importance des aides sociales, des structures solidaires et des politiques publiques, en l’occurrence le rôle de l’état. En période de croissance économique, quand le système tourne à sa convenance, les plus pauvres d’entre nous ont bien du mal à garder la tête hors de l’eau. Ça devient impossible quand la machine se dérègle, quand les moteurs de l’économie s’éteignent un à un.
Il faut donc les rallumer, ne serait-ce que pour soulager ces gens là, leur redonner un peu d’espoir. Pour donner aussi à notre société les moyens de répondre à nos besoins et pas seulement dans le domaine de la santé. Rallumer les moteurs, sans tarder, mais pour aller où? Vers quel horizon, pour quelle société? Nous aurions grand tort, si l’on se préoccupe du sort des générations à venir, de faire comme si de rien n’était, de vouloir repartir comme avant, comme il y a deux mois. L’environnement, la biodiversité ne sont pas des préoccupations de riches et de bien portants, des variables d’ajustement pour sociétés prospères. Ils sont la matrice de nos vies. Ils constituent un invariant dans l’équation de la reprise, où économie, social et écologie ont partie liée. Pas d’action sur l’un, sans mesurer les conséquences sur l’autre! C’est à cet effort que nous devons consentir, collectivement, dans le cadre d’un nouveau contrat social qu’il nous appartient d’ores et déjà d’esquisser. Pour reprendre une expression à la mode, ne procrastinons pas. Ne remettons pas à demain ce que la crise sanitaire nous commande de réaliser. Maintenant!
Moissac solidaire
Le secours populaire, 3 allées Montebello. Tél. 05 63 04 55 70. Distribution alimentaire maintenue les mardi et jeudi matin de 9 heures à 11 heures.
La Croix-Rouge, 2 rue Louis-d’Anjou. Tél. 05 63 04 41 13. Distribution des colis le mardi sur rendez-vous pour les inscrits, pas de nouvelles inscriptions possibles. Possibilité de livraison de panier pour les personnes ne pouvant pas se déplacer (tout public) après appel sur le numéro national. La Croix-Rouge peut aussi livrer les « Drive » commandés à l’Intermarché et réglés en ligne. Renseignements, Tél. 06 70 40 74 48 ou 06 81 11 30 28.
Les Restos du cœur, Tél.06 82 04 52 58. Distribution maintenue tous les lundis à l’espace Confluences.
Le secours catholique. Distribution d’aides financières aux précaires sous forme de chèques service (ou bons d’achats selon les accords locaux déjà en place) pour achats dans les commerces de proximité.
BONJOUR***BRAVO***ET MERCI CAR » JE TE SURVIVRAI » Coronavirus****C.M./
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Les réouvertures de ses structures sont vitales, mais la santé aussi … Aujourd’hui personne ne sait où l’on va. Personne ne sait si une nouvelle vague nous attend ou pas. Personne ne sait si les enfants seront touchés ou pas par le virus. Ce que l’on sait, c’est qu’ils peuvent l’être et en mourrir aussi. On va donc avancer une épée de Damoclès au dessus de la tête ?
Je ne suis pas convaincu, dans ce contexte nébuleux et incertain, que faire sortir les enfants et pré-ados en première ligne soit là meilleure des choses à faire. Dans tout ce que j’ai vu et lu jusqu’à présent, ça me parait quand même très risqué cette histoire. Franchement et si je n’ai pas plus de garantie, mon enfant ne reprendra pas le chemin de l’ecole le 11 mai.
Il y a peut être d’autres choses à faire, à réinventer pour les enfants issus de milieu défavorisés, avec une participation citoyenne par exemple. Du moins, pour septembre, si jamais une 2ème vague se pointe d’ici là…
Franchement, pour les enfants en primaire, ou début collège, le 11 mai, nous serons à un mois et demi des grandes vacances… ils ne passent pas le bac non plus…et puis, il y’a peut être d’autres moyens pour ceux qui ne sont pas connectés dans leurs foyers. En attendant…
Pour le coût des repas en revanche, c’est un vrai problème. Il existe peut être des solutions de préparation et de portage de repas, pour ces enfants issus de familles défavorisées ?
Mais il y a quand même un autre problème : les parents vont devoir reprendre le travail le 11 mai. Et si l’ecole n’ouvre pas, que vont-ils faire de leurs enfants ?
Ce virus nous met dans une merde noire, ça on le sait déjà. Personnellement, je pense que, sans traitement, ni vaccin, nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
D’autant plus que je n’ai aucune confiance. Faudrait pas que nos enfants soient sacrifiés au profit d’un redémarrage économique tout aussi vital, et nécessaire quand bien même…
Ce que j’attends, ce sont des arguments. Des actions fondées.
Or, pour l’instant, je ne vois rien venir…
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