Cette rivière s’appelle la Barguelonne. On la voit ici à proximité de l’ancien moulin installé sur la commune de Montesquieu. Le petit pont à partir duquel a été pris la photo était pendant la guerre de 100 ans la frontière entre les royaumes d’Angleterre et de France. C’est aujourd’hui pour les plus téméraires ou les plus nécessiteux un lieu de baignade par grosses chaleur. Mais il faut une certaine dose d’inconscience pour piquer une tête dans un tel bouillon de culture. Depuis quelques jours les algues prolifèrent à foison, tandis que les berges s’ourlent d’une mousse à l’origine indéfinie faute d’analyse un peu sérieuse.
L’ARS (l’agence régionale de santé) procède pourtant régulièrement à une analyse de l’eau, celle que vendent les syndicats des eaux, en l’occurrence pour cette portion du territoire Tarn-et-garonnais, le SMEP sis à Golfech et qui fournit quelques 40 000 abonnés. Dans son dernier bulletin de santé, l’ARS note une présence trop importante de pesticides dans l’eau de nos robinets, tout en s’empressant de nous rassurer, nous les consommateurs. Fin de l’alerte pour l’agence gouvernementale. Pourtant, il ne faut pas être grand clerc pour trouver la responsable: l’agriculture! Ce sont les agriculteurs qui utilisent les pesticides, qui lessivés par les pluies descendent dans la nappe phréatique et polluent les eaux de captage. Selon l’ARS tout est désormais rentré dans l’ordre. On tente de la croire. Mais les algues? Pas les pesticides, non, pour le coup ce sont les nitrates qui sont en cause. Les nitrates très présent dans les intrants agricoles, les engrais si vous préférez.
Cela veut donc dire que les agriculteurs ne tiennent pas leurs engagements. Pesticides en quantité pour les fruits ou les céréales, nitrates dans les sols pour les grandes cultures… il y a encore loin de voir s’installer une agriculture totalement vertueuse, même s’il faut lui reconnaître quelques efforts. Le GIEC vient de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme à propos du réchauffement climatique. Il dénonce aussi, avec les organismes onusiens, la perte d’une partie de la biodiversité. A ce train les choses ne vont pas s’arranger et pourtant le temps presse. Mais plus prosaïquement, pour pouvoir boire une eau potable, il faut multiplier les opérations de traitement. Longues et chères! De quoi faire grimper le prix du mètre cube!Une fois de plus le consommateur est piégé. Et pourtant, il existe un principe simple, faire payer les pollueurs, pour qu’ils cessent de polluer. Voilà notre nouvelle frontière!
Bien Gerard ton article les problèmes de l’eau sur ce secteur mais l’eau est un bien public les communes devraient mettre en no 1 l’eau et arrêter de sous-traiter aux grands groupes il y aurait tant à dire attendons que le problème devienne plus crucial….
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Certes, mais dans le cas d’espèce, il s’agit d’un syndicat intercommunal
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