Le Tarn-et-Garonne ne fait pas exception dans le paysage hexagonal : la reprise est là et bien là. Le Fond de solidarité aux entreprises va s’arrêter fin septembre (le dispositif a été prolongé d’un mois). Très forte chute des demandes : 1800 aux plus fort de la crise sanitaire, 160 seulement en aout. Autre signe de l’embellie, le chiffre d’affaires des entreprises. Entre 2019 et 2021, il a progressé en moyenne et tous secteurs confondus, de 12,6%. Bien sûr ce résultat encourageant cache des disparités que les acteurs économiques n’ont pas manqué de souligner et auxquelles le gouvernement entend répondre en ciblant ses interventions. A cet égard, un comité départemental de sortie de crise, présidée par la Préfète du département va permettre de gérer avec doigté la fin du « quoiqu’il en coûte ».
L’agriculture se sort bien, malgré les aléas climatiques, pluies et gel au printemps, de cette période, avec un chiffre d’affaires en hausse de 24%. Juste derrière la construction fait un bon score, plus 21%, ainsi que le commerce avec plus 18%. L’industrie en revanche ne décolle pas, plus 0,9%, tandis que la restauration plonge avec moins 38%. Pour ce dernier secteur c’est bien entendu la COVID qui est responsable de la situation avec les mesures sanitaires et les restrictions qui ont suivi.
En fait, les entreprises sont désormais confrontées à trois problèmes inattendus. Un. Le renchérissement des matières premières, c’est le cas du fer ou bois, conséquence de la politique économique de la Chine par exemple, qui pour soutenir sa croissance, préfère acheter sur le marché mondial (le bois français) plutôt que de consommer ses propres ressources. Deux. La pénurie de composants électroniques. Elle affecte particulièrement l’industrie (on voit le résultat). Elle est aussi la conséquence du comportement des pays asiatiques qui réservent l’essentiel de la production à leurs économies nationales. On comprend dès lors qu’il est urgent de relocaliser la production de ce type de produits. C’est l’objet du plan de relance mis en place par le gouvernement. Trois. Le manque de main d’œuvre. Et ça c’est à la fois intriguant et préoccupant. Les entreprises peinent à embaucher, alors que le chômage, certes en baisse sensible, demeure à un niveau élevé. Cette situation remet sur la table la question des salaires, notamment dans certains secteurs en forte tension. Augmenter les salaires ouvriers, augmenter les salaires des employés dans les services (aide à la personne, soins…) est plus que jamais une nécessité économique et sociale. Il faut certainement accroître, en même temps, les efforts dans le domaine de la formation professionnelle pour mieux répondre aux besoins des entreprises. A cet égard, il faut se féliciter du succès des contrats d’apprentissage, qui permettent à La France de rattraper son retard sur l’Allemagne. Pour aller plus loin encore, le gouvernement a fort judicieusement décidé de prolonger les aides aux entreprises.