C’est comme dans le Tour de France, l’équipe du maire de Moissac connaît ses premiers abandons, révélant du même coup le blues des porteurs d’eau. Le dernier à rendre le maillot cause sans retenue. Dans un entretien à la Dépêche du Midi Bernard Mouillerac livre sa vérité, qui nonobstant la subjectivité qui s’attache à l’exercice, éclaire d’une lumière crue l’exercice du pouvoir par le premier édile moissagais.
On s’en doutait, on en a maintenant confirmation : l’équipe municipale tient, à quelques exceptions près, d’un rassemblement de bricolos enrôlés pour les besoins de la cause. Le conseiller aujourd’hui démissionnaire aurait été recruté in extremis à la veille du dépôt des listes pour remplacer un candidat qui ne payait pas d’impôts à Moissac. Voilà qui promettait le carton rouge! Assigné d’entrée de jeu à un rôle de figurant (« tu assistes au conseil et tu ne dis rien ») Bernard Mouillerac est bientôt chargé du foncier, compte tenu paraît-il de son expérience professionnelle. Et là encore patatras ! Rien ne se passe comme l’agent immobilier l’imaginait. « Des incompétents et des menteurs ! » clame-t-il aujourd’hui. La découverte est tardive mais elle ne procède pas du seul ressentiment.
On savait en effet que cette équipe municipale, à quelques exceptions près, ne brillait pas par ses talents. On découvre maintenant que son patron impose un règne sans partage. Pas une tête ne doit dépasser. Silence dans les rangs ! Sois présent et tais-toi ! Et si par hasard tu as des états d’âme lors d’un vote, tu peux toujours prétexter un besoin pressant et partir aux toilettes. Bel exemple de démocratie ! Et pour couronner le tout, on découvre cette équipe vénale. Si l’on en croit le dissident, d’autres élus seraient au bord de la démission, empêchés de passer à l’acte par la perspective de perdre leur rétribution.