Le CHIC, c’est peut-être chic, mais c’est surtout choc ! Le comité de défense de l’hôpital de Moissac se déchire en public. La bataille fait rage au sein des instances dirigeantes qui par mails et tweets interposés se disputent la légitimité démocratique. Autant dire que l’ARS (l’Agence régionale de santé), la direction de l’Hôpital et toutes les autorités de santé, locales ou nationales peuvent encore dormir sur leurs deux oreilles et œuvrer sans risque. Pendant ce temps, la population du secteur vaque à ses occupations estivales, indifférente à ces pu-putches. Il faut dire que la catastrophe annoncée n’a pas eu lieu. La fermeture des urgences, la nuit, n’a pas provoqué de drame, n’a pas mis en danger la vie des patients. On s’en félicite et on espère que cela durera, car pour l’instant, cahin-caha, le système, les soignants font face et tiennent bon.
Faute d’avoir une vraie crise à se mettre sous la dent, le CD CHIC s’en offre une, en interne. Le conflit couvait depuis de longs mois, comme braise sous la cendre. C’est à croire que, après avoir poussé Jean Paul Nunzi à démissionner de la présidence, ce comité n’a jamais été capable de retomber sur ses pieds. L’équipe dirigeante élue dans la foulée a dû composer d’entrée de jeu avec l’activisme de quelques figures de l’extrême gauche. Toutes celles et ceux qui militent depuis longtemps pour le développement de l’hôpital, de quelque bord qu’ils soient, se souviennent de cette manifestation dans les rues de Moissac, camionnette sono en tête, diffusant l’internationale. Cela promettait la lutte finale. Nous y sommes!
Deux conseils d’administration ont été convoqués. L’un par les « factieux » pour reprendre l’expression du Président Neupont. Il devait avoir lieu à Castelsarrasin. Le maire a fait savoir qu’il ne mettrait pas de salle à disposition. L’autre par les instances officielles, le 1° octobre prochain, qui dénoncent « la tentative de prise de pouvoir par des partis politiques » En attendant, les uns et les autres s’accusent des pires maux. Les réseaux sociaux évoquent sans précaution des chèques détournés, des listings d’adresses volés, le non-respect de la loi RGPD (règlement général sur la protection des données). Des personnes sont nommément mises en cause pour leur action dans d’autres structures… Bref on est bien loin de l’objectif premier du CD CHIC, qui rappelons-le est un comité de défense et non une officine politique. C’est ainsi qu’on ruine les plus belles causes.