Enfin! Les élus, JM Baylet en tête, et dans la foulée la presse, régionale et nationale, ont enfin compris que ce qui se passe à Montjoi depuis déjà des années, n’a rien à voir avec le folklore de Clochemerle. Dans cette magnifique bastide de notre Tarn et Garonne, le maire, Christian Eurgal, par ailleurs artiste peintre et un propriétaire, citoyen anglais, sont depuis des années, l’objet d’intimidations, de menaces, d’injures et d’agressions de plus en plus violentes de la part d’un éleveur de porcs qui a décidé d’imposer sa loi dans le village et ne cache même pas ses intentions de prendre la mairie le moment venu. L’homme qui s’affiche syndicaliste paysan, a reçu le soutien de l’extrême droite et de tous les excités qui sévissent sur internet.
La tension est allée crescendo avec le temps, débouchant sur des menaces de mort envers le maire et sa famille ce qui a conduit la préfecture à les mettre sous protection policière. Cet élu, qui depuis le début a tout fait pour calmer le jeu, multipliant en vain les mesures d’apaisement, vit un véritable enfer qui en aurait fait plier plus d’un. Il a résisté, fort du soutien d’une partie de ses administrés, convaincu d’avoir mis en place une solution raisonnable à un problème de voisinage.
Au départ, une banale histoire, comme il en existe tant dans nos contrées, de chemin rural, traversant la propriété d’un Anglais. Pour mettre fin à cette anomalie, le maire avait demandé à son conseil municipal, après enquête publique, de changer le tracé du dit chemin. Une voie nouvelle, payée en partie par l’Anglais, avait donc été ouverte quelques mètres plus bas, permettant aux engins agricoles de circuler sans encombre.
Les choses auraient dû en rester là. Mais l’éleveur n’avait que faire de cette solution. Sus a l’Anglais, haro sur le maire accusé d’être le complice du « riche » étranger! Et voilà notre homme racontant à l’envie que la finance d’outre manche cherchait à étrangler un pauvre paysan, occitan de souche et défenseur autoproclamé d’une tradition ancestrale. Avec cette version sabots contre jabot de la lutte de classe, l’homme s’attira quelques sympathies locales, titillant ici ou là des gauchistes assoupis et mobilisant l’extrême droite des réseaux sociaux. Il rêvait de bouter l’Anglais hors du territoire et de s’approprier sa maison. Il se crut intouchable, malgré une condamnation symbolique par le tribunal de Montauban pour séquestration d’un représentant de l’autorité. Mais l’affaire de Saint Brevin (voir plus bas) s’est invitée à Montjoi.
Et soudain la bastide de Montjoi est devenue une alerte rouge sur la carte de France. Il était temps! Au train où allaient les choses, nous courrions tout droit à la catastrophe. Reste maintenant aux élus, à l’Etat et à la justice de mettre en conformité leurs actes avec leurs paroles!