Conseil municipal: de la Com-Com à F. Bouisset

Un seul point à l’ordre du jour du Conseil municipal de Moissac . Un conseil exceptionnel en ce mois d’octobre pour adopter la nouvelle répartition des conseillers communautaires. Votée à l’unanimité.

Le 1° janvier, notre intercommunalité, « Terres de confluence » s’appellera « Terres des confluences » Le distinguo est subtil, mais nécessaire, car le 1° janvier, ce ne sont plus 6 communes mais bien 22 qui vont intégrer la structure communautaire. Près de 40 000 habitants, et une nouvelle gouvernance ! Il y aura donc dès les premiers jours de 2017, une nouvelle élection afin de désigner le nouveau président et le nouveau bureau de l’intercommunalité qui au passage va hériter de nouvelles compétences.

L’enjeu n’est pas mince. Il fallait donc, afin de pouvoir procéder à cette élection, déterminer le nombre de conseillers, représentant chacune des communes. Les 22 maires sont finalement tombés d’accord sur une répartition qui comme de juste fait la part belle à Moissac et Castelsarrasin. 15 conseillers communautaires pour chacune des villes. La Villedieu du temple en aura 3 et Saint Nicolas de la grave 2. Toutes les autres auront droit à un seul conseiller. Au total, Terres des confluences sera gouvernée par un collège de 53 conseillers, qui éliront donc en leur sein le président et le bureau.

Si l’on en croit radio couloir, Bernard Garguy, maire de Lizac et actuel président très consensuel, devrait conserver son fauteuil, Moissac et Castelsarrasin ne souhaitant pas afficher une hégémonie qui pourrait fâcher les petites communes et les nouveaux entrants. Il est vrai aussi que Jean Michel Henryot et Jean Philippe Beziers sont grandement occupés par leurs responsabilités au sein du Conseil départemental et ne sauraient briguer de nouvelles responsabilités sauf à passer pour d’impénitents cumulards.

Questions diverses

Cela n’a pas empêché l’opposition de gauche, le FN était une fois de plus totalement absent, ce qui prouve s’il en était besoin son désintérêt absolu pour la vie de notre commune, de poser quelques questions diverses.

Cantines scolaires

La nouvelle organisation fonctionne et les impayés sont peu nombreux (5 familles au dernier pointage). Un logiciel a été acheté par la commune qui permettra dès le mois de décembre, le paiement en ligne.

Aire de camping-cars

La mairie fait état de la satisfaction des usagers (proximité de la ville, qualité des services…) Mais admet qu’il est un peu tôt pour dresser un bilan complet. Elle constate cependant que septembre a été un bon mois en termes de fréquentation et espère que la tendance se poursuivra en octobre.

Moissac ville amie des enfants.

Et de Montauban qui refusait jusque là d’accueillir dans ses écoles les enfants de la communauté des gens du voyage. A l’évidence, ça dépare dans le tableau et le maire de notre ville ne cachait pas son embarras devant nos demandes d’explications. Pour couper court au débat, il a affirmé que désormais, sous la pression de l’UNICEF, Montauban, allait changer d’attitude. A suivre !

Firmin Bouisset

Voici la question que nous avons posée :

« Après avoir drastiquement réduit les subventions à l’Association pour un musée Firmin Bouisset, vous venez dans un récent courrier d’opposer une fin de non recevoir à ses propositions, notamment d’ouvrir un lieu passerelle offrant une visibilité nécessaire à la construction du dispositif global. C’est l’épilogue d’une mauvaise comédie qui dure depuis des mois et des mois et qui semble vouloir tirer un trait sur un projet qui aurait renforcé l’offre culturelle et touristique de Moissac. Un projet qui n’a besoin pour démarrer que d’un lieu visible, permettant l’ouverture au public et de la bonne volonté des bénévoles de l’association. Un local, l’ancienne trésorerie, avait semble-t-il été trouvé. Vous dites maintenant vouloir lui donner, avec la Communauté de communes qui ne semble pas au courant, une autre destination. Qu’en est-il réellement? Firmin Bouisset, l’enfant de Moissac, n’avait pas de son vivant réussi à monter dans sa ville un musée. Un siècle plus tard, les esprits ne semblent guère mieux disposés. A moins que dans cette affaire, les questions de personnes prennent le pas sur l’intérêt du projet! »

A l’évidence, le propos a agacé le maire. On le comprend, il n’aime pas qu’on appuie là où ça fait mal ! Il a bien fallu qu’il monte au front, un peu seul il est vrai ! Et toujours le même discours : « Certes ce projet est intéressant, mais on ne peut pas tout faire, on a proposé un local à l’association qui permettrait de comptabiliser ses dépenses d’eau et d’électricité (on est prié de ne pas rire)… On ne peut pas lui mettre à disposition l’ancienne trésorerie, car on a avec la COM-COM un projet de centre de télétravail… » C’est nouveau, tellement nouveau que B. Garguy, le président de la dite COM-COM n’est pas au courant !

Bref, force est de constater que la mairie ne veut pas d ‘un projet susceptible d’enrichir l’offre touristique, culturelle et économique de la ville. Elle se réfugie derrière de piteux arguments financiers qui ne tiennent pas quand on sait que ce projet est de moyen terme, et qu’il ne sollicite pas d’autre aide que la mise à disposition d’un local, visible, accessible au public, permettant de préfigurer ce que pourrait être un Centre Firmin Bouisset, un musée et au delà un pôle pédagogique et d’animation économique.

Nous avons demandé au maire des réponses claires, car la culture, l’économie culturelle (et oui la culture est un secteur économique à part entière) ne sont visiblement pas la tasse de thé de la droite moissagaise. La Bobine qui permet aux Moissagais et aux autres de voir des films de qualité est sur le point d’interrompre ses activités faute d’un soutien affirmé de la mairie. Même chose pour Organum dont le rayonnement dans le domaine des musiques du Moyen-âge est international.

L’opposition de gauche a, in fine, demandé des clarifications rapides. La mairie doit, c’est bien le moins, répondre aux associations, à celle de Firmin Bouisset. Les atermoiements, les faux semblants ont assez duré. Le maire a clos le débat d’un lapidaire : « Ce n’est pas ici qu’on va donner des réponses » A bon entendeur…

Fête de la Rose à Cayrac

Samedi prochain, 3 septembre, les socialistes Tarn et Garonnais font la fête. La traditionnelle Fête de la rose ! C’est connu, il n’y a pas de roses sans épines et il est vrai qu’en ce moment, elles prolifèrent un peu trop vite. Raison de plus pour venir nombreux, très nombreux analyser la situation politique, participer aux tables rondes, rencontrer Carole Delga et Valérie Rabault, se mettre un peu de baume au cœur.

Il faudra bien en effet discuter de Hollande, Macron, Valls, Montebourg, Hamon, Mélinchon et consorts. Parler d’eux, mais surtout de cette gauche en miettes, qui ne sait plus vraiment répondre à la société et encore moins aux classes populaires. Finie en effet la belle et reposante époque où l’avenir s’écrivait dans le Manifeste du parti communiste, le Front populaire, voire même dans le Programme commun de gouvernement.

C’était au siècle dernier. Nous sommes entrés depuis quelques années dans l’ère des temps incertains, dans la mise en questions de toutes nos évidences. Qui à droite comme à gauche, est capable aujourd’hui de fournir une réponse globale, crédible et donc rassurante aux questions que se posent nos sociétés modernes ? Par quel bout prendre le problème ? L’économie ? Les inégalités ? La culture ? La religion ? La sécurité ? Chaque jour, un thème chasse l’autre, un expert en détrône un autre.

Les certitudes d’hier font les querelles d’aujourd’hui et les impasses idéologiques de demain. Le temps s’accélère. Avec l’avènement du numérique, le monde est entré en ébullition permanente : ça communique, ça discute, ça dénonce, ça s’insurge à tous moments et sous toutes les formes. La cacophonie est totale et absolue, faisant un bruit de fond générateur d’angoisses. Les médias sont emportés par le maelstrom. Parfois misérables, ils s’imaginent puissants, entraînant avec eux la classe politique. Pour exister, il faut tweeter, face-booker à tout va, se perdre aux confins du pas grand chose, quand ce n’est pas du rien de la pensée. Cette complexité nous dépasse, feignons donc de lui donner sens. Faisons du bruit, communiquons, soyons médiatiques ! Et pendant ce temps, Billancourt désespère. Passy aussi et avec eux, tout cet entre-deux, ce ventre mou que les sociologues appellent la classe moyenne !

La complexité en effet n’est pas que sociétale. Les sciences, les technologies changent chaque jour nos vies, en modifient le sens et les finalités. Nous font tutoyer les dieux ! Enivrant et tragique privilège, gigantesques carambolages de révolutions dont le capitalisme triomphant repait le commun des mortels. Mais à tout ça y- a t-il une alternative ? Peut-on seulement la penser ? Quel monde voulons nous pour demain, pour nos enfants ? Et eux que veulent-ils ? Comment construire les résistances ? Au niveau des états, des blocs ? Localement ? Comment articuler ces réponses? Il est urgent, probablement vital de repenser nos modèles démocratiques, collectivement pour que chacun y trouve sa place. Et se remette à croire aux lendemains qui chantent!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’eau, la pierre et le chasselas

Le chasselas sur le Patus. C’est la dernière idée en date de la municipalité qui étudie avec les services concernés et la profession, l’installation de la fête du chasselas sur le Patus. Après avoir fait de la fête des fruits et de celle du chasselas, une seule et unique manifestation,  la mairie parait enfin convaincue de l’inanité de cette option. Aurions-nous enfin été entendus?  En revanche, elle semble s’être mis en tête de tout regrouper dans ou sous les murs de l’abbatiale, chasselas et sites remarquables du goût. IMG_1417

Changer les dispositifs pour améliorer l’existant n’est pas condamnable. Sauf que dans ce cas, on voit mal ce que ce déménagement apporterait au chasselas et aux sites du goût. Comment loger dans l’espace Patus, fait de parterres et murets, une manifestation qui a besoin de prendre ses aises au soleil et au grand air? L’Esplanade des Justes, et la piste de l’Uvarium, le long du Tarn, sont bien mieux appropriées à ce sympathique et convivial rassemblement populaire. Elles l’ont prouvé par le passé.

Puisse le bon sens frapper avant qu’il ne soit trop tard des esprits pris d’une IMG_2674mauvaise fièvre! Puisse le bon sens les rappeler à la cohérence! De la pierre à l’eau, de l’eau à la pierre! Moissac cherche depuis longtemps à sortir les touristes de l’étroit périmètre abbatial. Moissac ne peut se permettre de tourner le dos à son fleuve. A persister dans leurs choix, les élus de droite n’en prendraient pas le chemin.