Le Chic, le Centre hospitalier intercommunal de Moissac, ça fait plus classe, le Chic disais-je, survivra-t-il au traitement de choc que lui préparent l’ARS (l’Agence régionale de santé) et les consultants spécialisés? Depuis quelques semaines, ils font plancher des groupes d’experts, des professionnels du secteur qui doivent faire entrer de gré ou de force l’hôpital de Moissac dans le cadre défini par la loi santé. Quatre réunions ont déjà eu lieu, quatre sont en cours pour fondre dans une structure commune Montauban et Moissac. Ces travaux doivent accoucher d’un projet de territoire, donc d’une nouvelle répartition des rôles, qui sera présentée aux élus et mise en place avant le 1° juillet pour une période expérimentale de 6 mois.
Le Comité de défense de l’hôpital demande par la voix de son président Jean Paul Nunzi que le plateau chirurgical dont le renouvellement était initialement prévu en 2016, soit maintenu. C’est en effet la condition sine qua non pour que Moissac continue médicalement à exister. Le 15 février dernier au cours d’une rencontre avec le Comité, Pierre Mardegan, président de la CME de Montauban, a presque éludé la question: « le dossier doit être complet » s’est-il contenté de répondre. Et dans la foulée de préciser qu’il faut pour Montauban un hôpital moderne. Mais bon prince le docteur Mardegan se s’est pas montré hostile à l’idée que Moissac devienne l’hôpital support de la nouvelle structure. Les Moissagais peuvent toujours rêver! A moins qu’il ne s’agisse là d’un artifice permettant de faire endosser à Moissac les dettes de Montauban!
J.M. Henryot veut rafler la mise
Bref comme dirait le docteur Henryot, par ailleurs maire de Moissac, « il faut rester vigilant ». Il parle d’or monsieur le maire, lui qui s’attribue dans le bulletin municipal, sans que le rouge ne lui monte au front, le mérite de la mobilisation pour le maintien de notre hôpital. Il oublie un peu vite que c’est l’opposition de gauche qui depuis des mois, à chaque conseil municipal, met la question de l’hôpital sur la table, le sommant d’agir et de rendre compte. Il fait fi du travail du Comité de défense, qui a su en quelques mois, créer le rapport de force avec l’ARS, portant ainsi la voix des Moissagais. En cette délicate période, on fera grâce à notre édile d’une mauvaise polémique qui nous affaiblirait. Mais n’empêche: ce n’est pas bien de vouloir récupérer pour soi tout seul le front commun!
L’EPHAD de Castelsarrasin
Vétuste, mal adapté, offrant des conditions d’hébergement indignes, l’établissement a besoin d’une intervention forte de la part de la puissance publique. Pierre Mardegan qui veut bien se rendre compte sur place, a déclaré qu’il y allait de la responsabilité des collectivités. Et d’annoncer pour bientôt « une bonne nouvelle »! Le Conseil départemental, il est membre de la majorité de Christian Astruc, pourrait s’engager sur un financement amélioré des EPHAD de Montauban et Castelsarrasin.