Le 82 reprend des couleurs


En Tarn et Garonne, la croissance est de retour. Si l’on en croit la note de conjoncture de la Chambre de commerce et d’industrie, les affaires reprennent dans les secteurs de la construction et de l’industrie. Les carnets de commande se remplissent et le chômage commence sa décrue : moins deux pour cent sur un mois. Bonnes, très bonnes nouvelles qu’il faut cependant prendre avec précautions. D’abord parce que ces résultats demandent à être confirmés, on le sait bien, une hirondelle ne fait pas le printemps ! Ensuite parce que tous les voyants ne sont pas passés au vert dans le département. Ainsi en est-il de l’hôtellerie et du commerce qui certes pour des raisons diverses, n’ont pas encore sorti la tête hors de l’eau.

Les commerces, les boutiques devrait-on dire sans nuance péjorative, souffrent un peu partout dans les villes petites et moyennes. Victimes des grandes surfaces ! Le centre étouffé par la périphérie ! Dans cette nouvelle géographie, la consommation de masse y a trouvé son compte : produits bons marchés, à portée de voiture grâce à ces parkings géants dont la laideur le dispute aux nuisances environnementales. Du coup, l’opération « cœur de ville » lancée par le gouvernement, veut aider à la renaissance des centres urbains. Mais Moissac, on l’a dit ici, n’a pas été retenue, son dossier n’a pas été jugé convaincant.

L’hôtellerie, c’est encore autre chose. Disons tout de suite qu’elle est souvent vieille, que parfois elle ne satisfait pas aux normes en vigueur, qu’elle est peu engageante et chère. Elle n’a pas su se renouveler, alors que sont arrivés sur le marché de nouveaux produits qui répondent beaucoup mieux à la demande familiale. Les chambres d’hôtes ont depuis quelques années, creusé leur sillon. On en trouve partout, dans les villes comme dans les campagnes où elles ont été fortement soutenues par les organismes socio-professionnels. Et puis est apparu RBNB. Un des porte-drapeaux de la nouvelle économie numérique qui permet à tout un chacun disposant d’un appartement, d’une maison inoccupés, de louer pour une nuit ou pour une semaine. Le paradoxe, c’est que dans ce département où l’on évoque volontiers la fracture numérique, on a vu fleurir les propositions et prospérer ce type d’activité, au détriment bien entendu de l’hôtellerie traditionnelle.

 

5 réflexions sur “Le 82 reprend des couleurs

  1. Encore un excellent article. Merci Mr VALLES.
    Il faut toutefois remettre notre département à sa vrai place. Vous parlez hôtellerie. Le tarn et Garonne n’est que le 92ème département de France métropolitaine en terme d’accueil hotelier avec moins de 1200 places. Nous ne sommes pas un département plus touristique que les autres, bien au contraire. Aucun lieu d’accueil de masse type parc d’attraction, aucun lieu de dépense de masse type station balnéaire ou de ski, aucun lieu emblématique médiatisé type Fort Boyard.
    Alors oui, on est joli et tout beau, mais il ne faut pas survendre notre département et notre commune. Et il faut que la municipalité cesse de consacrer la quasi totalité de son investissement au profit d’un tourisme chimérique.
    Et donc on en arrive au raté du dossier cœur de ville, où l’équipe municipale se plein d’avoir été abusée par les services de la préfecture. Et moi, je préfère m’interroger sur la crédulité ou la naiveté de ceux qui ont monté ce dossier, et de savoir pourquoi ce dossier si important pour le commerce a été porté et présenté, non pas par le maire ou son adjoint au commerce, mais par l’adjointe chargée de l’action sociale. Malgré toute sa bonne volonté, ce n’était pas sa place….mais où étaient les 2 autres? à la piscine?
    Et on peut finir par l’opération boutique à l’essai. Tel un ours qui hiberne, cette opération débutée en février 2015, mis en oeuvre maladroitement en août 2015 (le commerce mis en place était une …auto école), renait près de 3 ans après. Mais bon sang, ils ont eu trop de travail sur le commerce pour ne pas s’en occuper depuis?
    Sur l’économie, en étant aussi lents dans leur action, aussi peu motivés, aussi inefficaces dans leurs dossiers, il ne faut pas s’attendre ni à des miracles, ni à des résultats tangibles, hélas.
    Le maire en est le principal responsable, ses adjoints et conseillers de la majorité en sont aussi les complices, ne serait ce que par leur silence qui entérine une politique pour laquelle ils n’ont pas été élus.

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  2. Madame BAULU…mais qu’ est elle allé faire dans cette équipe où l’arrivisme l’emporte sur la raison? Cest le championnat des grosse tête, où le cul terreux local cotoie le banquier qui le méprise, où la retraitée bavarde fuite les infos de démission d’adjointe et le jeune compétent comme tamietti est obligé de partir au profit de la sainte famille henriot. tout va à volo à droite

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  3. Bonjour et merci pour ces judicieuses phrases. Quel régal! J’ adhère totalement et particulièrement à vos propos sur RBNB, malgré la fracture numérique, effectivement.
    Quel paradoxe! Or, il existe un site français , avec une adresse en France  » BEDYCASA »!
    Cherchez l’ erreur, à tous les niveaux. Cordialement

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  4. JE CITE UN ARTICLE en cohérence=}…« L’économie collaborative peut avoir pour but le profit et générer des entreprises , Airbnb est valorisée par le monde des affaires 25 milliards de dollars…

    Générateur d’inégalités

    D’un point de vue moral, l’économie collaborative a même plutôt tendance à accroître la rentabilisation du capital, comme Airbnb, et donc à alimenter les inégalités patrimoniales. Ce qui éloigne définitivement cette économie de tout idéal social. Et au-delà du nouveau service qu’elles rendent aux clients, « ces entreprises investissent très peu. Airbnb ne met pas un euro pour investir dans un appartement…Sl il y a création de valeur, elle est limitée …

    Autrement dit, l’économie collaborative d’aujourd’hui, ce sont davantage des entrepreneurs qui ont parfaitement compris l’apport de l’outil numérique pour améliorer le service client. Ces plateformes jouent un rôle d’intermédiaire accéléré, et perçoivent des commissions pour cela. Elles révolutionnent leur secteur, certes, mais pas les rapports humains. « Faire partie de la communauté des « hôtes » Airbnb, c’est comme être client de …avec une carte de fidélité, rien de plus …

    Inspiration lucrative

    C’est là que se trouve l’hypocrisie : beaucoup d’entreprises « collaboratives » ont axé leur communication sur l’aspect communautaire, générateur de liens sociaux, de leur activité. Airbnb par exemple, a souvent mis en avant le développement d’une économie entre particuliers, communautaire, avant dernièrement de revenir à un discours plus honnête, par le biais d’une campagne de publicité mettant en avant les compléments de revenus avec des slogans comme « mon appart’ aide à financer mon premier film » ou « ma chambre d’amis paie ma moto vintage ». FIN DE LA CITATION de cet article instructif…ou pas? Cdlmt/ C.M./

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  5. Facebook est un réseau ? non, c’est une agence de communication et de vente de data
    Amazon est un commerçant en ligne? oui et surtout non. C est aussi une agence de vente de données (excédentaire) et son activité annexe est la vente (déficitaire) pour laquelle vous offrez vos données….
    C’est le nouveau monde, hélas, où l’économie de terrain est détruite par l’économie collaborative qui enjolive par des jolis adjectifs une action assez pourrie. Manquerait plus aussi qu’ils payent des impôts…

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